Palestine : l’association Asala

Année de création : 2014
Domaine(s) d'activité : Microfinance, Inclusion économique et sociale
Zone(s) d'intervention(s) : Ramallah (Palestine)
Financé par :

Contexte

Les femmes en Palestine sont touchées par un taux de chômage extrêmement élevé

L’occupation israélienne des territoires palestiniens pèse lourdement sur la situation économique du pays. L’instabilité politique, les restrictions et blocages, le manque de ressources naturelles, les importants coûts de transaction et les destructions matérielles liées aux actions militaires israéliennes sont autant de facteurs qui paralysent l’économie palestinienne.

Selon l’OIT (Organisation Mondiale du Travail), les taux de chômage en Palestine sont les plus hauts du monde, atteignant 24,7% de la population active, et 50% pour les femmes selon son rapport datant de 2017. Dans ce contexte, créer sa propre petite activité économique reste pour beaucoup d’entre elles la seule option pour subvenir à leurs besoins. Asala permet ainsi aux femmes les plus durement touchées par cette situation de pouvoir développer une activité économique factrice d’émancipation.

 

Le projet

L’association Asala développe des activités de plaidoyer et de micro-crédit en Palestine

L’association Asala (Asala Company for Credit and Development) a été créée en 1997 pour contribuer à l’insertion sociale et économique des femmes défavorisées en Palestine. L’association a développé en particulier des activités de plaidoyer et de micro-crédit dans ce but.

En 2014, suite aux évolutions réglementaires en Palestine, Asala a séparé son activité en deux entités distinctes : une association qui développe des services non financiers (plaidoyer, éducation, formation) et une Institution de Microfinance (IMF) qui octroie les crédits. L’IMF dispose de neuf agences en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza. Asala cible surtout des femmes aux revenus faibles situées dans les territoires ruraux de la Palestine. Les garanties demandées sont moins importantes que d’autres IMF et le montant moyen du prêt est de l’ordre 2 600 dollars à la fin de l’année 2017. Les services proposés par Asala sont très complémentaires car outre l’octroi de crédits par l’IMF, l’association accompagne les porteuses de projet par des formations, du conseil et un suivi régulier. 

 

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Résultats :

  • Entre 1997 et 2017 : 34 954 prêts ont été octroyés aux femmes les plus vulnérables, répartis à environ 50% dans le secteur agricole, 40% dans le commerce et 8% dans les services.
  • En 2017, l’IMF employait 55 personnes, dont 20 agents de crédits et s’occupait de près de 5000 bénéficiaires.
  • Les prêts octroyés ont permis de créer près de 679 emplois (à temps plein et temps partiel).
  • Les personnes qui ont contracté un prêt chez Asala ont vu leur revenu augmenter.
  • Parmi les clients d’Asala en Cisjordanie, 72% sont toujours en activité et 73% de ces projets génèrent un revenu.
  • A Gaza, 57% des projets financés sont toujours en activité, ce qui est remarquable compte tenu de la situation locale (stricte fermeture des frontières et importantes restrictions)  
  • Les femmes interrogées déclarent en majorité qu’elles ont davantage de libertés pour satisfaire leurs besoins quotidiens et qu’elles ont plus de pouvoir quant aux décisions économiques dans le foyer. Elles déclarent également avoir davantage confiance en elles, se sentir plus en sécurité et avoir plus de capacité à diriger et à prendre des décisions.
Montant du financement :

De 2008 à 2011 : 100 000 $
De 2011 à 2013 : 200 000 $
2014 : 100 000 $
2016 : 500 000 $
2017 : 357 144 $

Objectif du financement :

Abonder le fonds de crédit de l’Institution de Microfinance Asala